L'amour, la souffrance, la mort, la délivrance, si le jour se lève à minuit, l'heure où le soleil est froid, si la mort se cache dans la vie, voit-on vraiment ce que l'on voit ?, rien n'est jamais comme on le voit, je ne suis pas ce que je suis, caché derrière mon apparence, il y a un blessé qui prie, la fin du royaume des souffrances, je sais qu'en toutes choses existent, la part du Diable et celle de Dieu, c'est pourquoi le bonheur est triste, et la nature belle quand il pleut, je suis tous les chagrins vivants, le seigneur des tourments, je suis l'astre du désastre du temps, le temple de Satan, je suis le prince des morts-vivants, le regard fou des non-voyants, je suis la chevauchée du vent, la chevelure des géants, je suis le dernier survivant, libéré dans les camps, je suis le monstre absolu, l'âme humaine mise à nu, je suis tous les chagrins vivants, le seigneur des tourments, je suis l'astre du désastre du temps, le temple de Satan, je suis les deux en même temps, le loup-garou et son chasseur, je suis crime et châtiment, je suis l'épée dans mon cœur, et si je meurs c'est de moi-même, c'est de ma peine capitale, Je suis celui qui dit : "Je t'aime", à la lumière de chaque étoile, je suis tous les chagrins vivants, le seigneur des tourments, je suis l'astre du désastre du temps, le temple de Satan ...

« Aaron? .. Aaron tu m'écoute? .. Aaron! » L'homme âgé d'une cinquantaine d'années posa sa main sur l'épaule recouverte de la protection sportive typique du sport de glace que pratiquait le troisième né de la famille Holbrook. Il n'avait aucune envie d'être là ce soir. Il n'avait qu'une envie et c'était de retourner se terrer sous ses couvertures dans la pénombre de la chambre qu'il partageait avec son frère aînée, même si la plupart du temps, Bastian était le moins mature des deux.  Les dernières deux semaines avaient été épouvantables. Aaron ne parlait plus, ne mangeait pratiquement plus et ne dormait plus non plus. Il avait perdu beaucoup de poids et son regard était éteint, presque noir. Les autres membres de l'équipe, n'avait pas manqué de le remarqué. Mais aucun d'eux n'avait osé approcher Aaron et tenter de le faire parler. Les gars se contentaient de lui fournir une épaule et une claque dans le dos pour l'encourager quand il avait de la difficulté à suivre. Sa malnutrition et son manque de sommeil le rendait moins bon sur la glace et à l'école d'ailleurs. Il c'était mit à sauter des cours, allant faire une sieste dans sa voiture au désarroi de Emery qui l'avait gronder à plusieurs reprises depuis qu'elle était revenu dans la maison. Il pouvait comprendre qu'elle soit comme cela. Il ne lui en voulait pas. Il ne pourrait pas en vouloir à un membre de sa famille, sauf Bastian évidement, même s'il ne restait jamais fâché bien longtemps contre son frérot. Sa famille était la seule chose de concrète qui lui restait et ça, il ne pouvait pas se permettre de les perdre. En même temps, il s'éloignait volontairement de tout le monde depuis la mort de ses parents parce qu'il se sentait changer et devenir quelque chose qu'il n'aimait pas. Il ne voulait pas faire de mal à sa famille et aux autres autour de lui et le seul moyen qu'il avait trouvé , c'était de s'éloigner, de se renfermer sur lui-même et de vivre de son côté. « Je suis là coach, désolé … » Aaron voulait seulement que le coach reprenne son discours et le laisse tranquille dans son coin . Pourtant, ce dernier ne bougea pas, resserrant sa main sur l'épaule du jeun homme. « Aaron .. je sais que c'est difficile en ce moment pour toi .. toute la ville en souffre .. tes parents étaient .. des gens formidables .. Nous ne voulions pas t'en parler tout de suite, mais toute ta famille est ici ce soir .. il y aura un hommage pour tes parents avant le match .. C'est notre petit geste pour rendre honneur à tes parents .. nous voudrions que tu soit avec tes frères et sœurs quand ils viendront sur la patinoire ..  Le match sera dur ce soir .. mais nous avons besoin de toi et nous serons tout là pour toi .. »  Aaron sentit les larmes lui monter aux yeux. Jamais au grand jamais l'équipe n'avait fait quelque chose du genre pour un proche d'un membre de l'équipe. Bien sûr, ses parents étaient des gens connus en ville et qui avait changé beaucoup de choses en ville .. mais sur ce coup-là, il ne put retenir ses émotions. Un murmure collectif s'éleva dans le vestiaire et les gars se levèrent, s'approchant d'Aaron et du coach qui c'était assit sur le banc à côté de lui et avait attiré l'adolescent contre lui. Ce moment-là, Aaron en est encore marqué et le sera toujours. Jamais il n'aurait cru l'esprit d'équipe aussi fort. C'est ce soir-là qu'il à su qu'il voulait faire du Hockey sa véritable carrière. Jouer dans une équipe de la ligue américaine junior, c'était déjà beaucoup, mais il voulait intégrer une équipe de la ligue nationale. Le repêchage approchait à grand pas, et il ne pouvait plus attendre. Ce soir-là, quand il embarqua sur le glace et que la cérémonie commémorative commença , il rejoint sa famille sur le tapis qui avait été installé sur la patinoire et il serra chacun de ses frères et sœurs dans ses bras. Emery lui tendit Mathys qui se blottit contre lui , étirant les lèvres de Aaron en un petit sourire, chose qu'il n'avait pas eu aux lèvres depuis deux semaines maintenant. Sa main trouva celle de Emery et la serra alors qu'il déposa un baiser sur la tête des jumelles, adressant un coup de tête à Bastian avant de se placer face à la foule avec eux, fermant les yeux pour ne pas pleurer à nouveau. Ce moment avec sa famille est sans doute le plus fort qu'il à eut avec eux. Le lendemain, déjà il était moins distant. Ça prendrait du temps, mais il reprendrait le contrôle sur lui-même et sur son futur.


C'est un bateau qui sombre, et sombre et sombrera, dans l'océan des ombres, où l'attendent déjà, des milliers de mendiants, de fous et de putains, couteau entre les dents, et seringue à la main, c'est le mauvais côté, du rêve et du réel, un soleil barbelé sur qui, le Diable veille, la vie que je n'ai jamais demandé, qui fait de moi un condamné, marchant vers l'échafaud, la tête promise à la faux, c'est un chemin d'effroi, où règne tous les vices, qui nous mène tout droit, au jardin des supplices, c'est l'horreur absolue, qui conduit au néant, où les anges sont nus, et recouverts de sang, la vie que je n'ai jamais demandé, qui fait de moi un condamné, marchant vers l'échafaud, la tête promise à la faux, c'est un bateau qui sombre, et sombre et sombrera, dans l'océan des ombres, où Dieu me tend les bras

« Encore un F, M. Holbrook. Félicitations, un pas de plus vers une belle année coulée! » Cette connasse ..  Aaron se passa une main dans les cheveux, serrant les mâchoires , se contrôlant pour ne pas    frapper cette femme qu'il détestait depuis le début de l'année. L'histoire et les sciences étaient ses matières qu'il détestait plus que tout au monde. La torture qu'il s'infligeait à essayer de comprendre le chinois que lui racontait les prof l'avait replongé dans l'attitude sombre qu'il avait pris après la mort de ses parents. Les profs n'essayaient jamais de l'aidé et faisait toujours tout pour le caler. Il avait compris qu'il ne passerait pas cette année. S'en était finit. Emery, Kayla et Ally avaient toutes essayer de le convaincre de prendre des leçons particulières avec les enseignants .. mais il refusait catégoriquement à toute les fois. En l'espace de quelques mois, il c'était mit à voir tout son monde s'écrouler.  Si il ne passait pas son année, il ne pourrait pas participer au repêchage de la LNH. Il se retrouverait sans rien et serait même obligé de  lâcher son emploi à l'animalerie pour aller travailler comme plongeur au resto familial. Contrairement aux autres, il détestait cet endroit. Ça lui rappelait trop ses parents et il faisait tout pour éviter d'y aller, limitant ses visites à y aller quelques fois pour aider Emery parce que Bastian ne voulait pas se grouiller le cul pour les livraisons et tout le reste.  Aaron chiffona la feuille et la jeta au fond de son sac avant de se lever et de sortir de la classe son sac sur l'épaule.  Son côté sombre, les filles trouvaient cela sexy .. lui, il savait que si il ne remontait pas la pente bientôt, il ferait une connerie et bien plus vite qu'il ne pouvait l'imaginer. La seule chose qui lui faisait un peu de bien, c'était Le sport et sa psy'. Elle était gentille cette femme. Elle avait perdue son mari et son garçon dans une collision entre leur voiture et un train et elle avait passée un épisode un peu comme lui. Aujourd'hui elle aidait les gens à se remettre sur la pente car elle savait comment ont se sentait quand ont avait l'impression d'être seul au monde et d'être un déchet de la société. Son envie d'en  finir, la douleur , les coupures .. elle avait tout confier à Aaron. Cela lui avait permis de comprendre qu'il n'avait pas à passer à travers cela tout seul. Éventuellement, il avait cessé de se couper et puis les idées noires étaient de moins en moins présente . Elle l'avait même convaincu de se prendre un prof particulier. Pour le moment, il en était encore au stade de la recherche et honnêtement, il n'avait vraiment pas envie de prendre un nerd à lunettes. Il n'avait rien contre eux mais .. ils n'étaient vraiment pas son truc.  Aaron passa devant son casier s'arrêtant brièvement pour attraper son sac de piscine et de continuer son chemin vers la piscine de l'école. Il avait besoin de se défouler et de se vider l'esprit. Parfoir c'était la boxe, l'entraînement sur machine, ou encore l'équitation .. aujourd'hui, ce serait les longueurs. Il passa rapidement dans le vestiaire avant de prendre sa vestiaire et de se diriger vers la piscine, dégoulinant de l'eau de la douche. Il était seul. Tant mieux. Il posa sa serviette sur le banc avant de plonger dans la piscine, entamant tout de suite une longue série de longueurs. Il ne savait pas depuis combien de temps il nageait. Ses membres lui brûlaient et il était à bout de souffle, mais il ne voulait pas arrêter.  La douleur, la souffrance .. tout cela ne lui faisait plus peur maintenant. Pour lui, ce n'était qu'une émotion parmis tant d'autres. Soudain, il s'arrêta car il sentait qu'il allait s'évanouir. Il s'appuya contre le rebord de la piscine, tremblant de tout son corps. Il était aller trop loin encore une fois. Pourtant, il aimait cela. Un petit sourire s'inscrivit sur ses lèvres alors qu'il se laissa glisser sous l'eau se coupant du silence extérieur pour accueillir le silence intérieur que lui procurait l'eau. Ça, c'était un truc thérapeutique que lui avait conseiller sa psy' Ne jamais aller trop loin, remonter juste au moment où l'ont sentait que nos poumons allaient exploser. Cette fois-ci pourtant ce ne fut pas ses poumons qui le forcèrent à remonter, mais un bruit d'éclaboussures qui attira son attention. Le mouvement de l'eau inhabituel lui indiqua que quelqu'un d'autre venait de plonger à l'eau. Après avoir passer une main dans ses cheveux , il ouvrit les yeux et un petit sourire s'inscrivit sur son visage. « Ali'? .. mais qu'est-ce que tu fou là? .. » Elle, c'était l'autre chose qui lui faisait du bien . Alizée, c'était la meilleure amie de Kayla, mais aussi la sienne. Elle lui faisait énormément de bien et savait quand il avait besoin d'elle. «Ont était censés se retrouver à la bibliothèque pour le projet d'espagnol , tu te rappelle? .. » Ah merde. Il était tellement frustré qu'il en avait oublié ce fichu problème. « Merde .. excuse moi .. tu viendra à la maison, ont travaillera dessus ce soir .. Kayla devra rester en bas par contre, je veux pas qu'elle te monopolise comme toujours .. » La jeune femme s'approcha de lui et le détailla du regard, réalisant qu'il tremblait encore légèrement .. Elle posa sa main sur son torse et son air changea , laissant place à un air inquiet. « Tu t'es encore surpassé n'est-ce pas? .. tu ne devrais pas faire cela Aaron .. tu va te tuer un jour .. » Il baissa la tête, soupirant , sachant qu'elle avait raison. C'était pourtant la seule chose qui l'empêchait de virer fou .. « Je .. je trouve pas autre chose pour rester sain .. j'ai l'impression que si je ne me surmène pas, je vais sombrer et faire une connerie .. » Alizée passa ses bras autour de sa taille et posa sa tête sur le torse d'Aaron. Ce dernier passa ses bras autour de la taille de la jeune femme et posa son menton sur sa tête, la serrant contre lui pour se réconforter lui-même. « Je ne te laisserais pas te tuer Aaron .. je vais passer 24 heures sur 24 avec toi s'il-le-faut .. mais je ne laisserais pas te tuer .. » Enfin .. enfin il avait quelqu'un sur qui il pouvait compter. Quelqu'un sur qui s'appuyer .. quelqu'un en qui il pourrait se reposer .. enfin, il comprenait .. enfin la lumière semblait s'éclairer au bout du tunnel ..


 J’ai peur de ne plus dire non, j’ai peur de nous trahir, et de céder aux tentations, aux plaisirs aux désirs, j’ai chaud j’ai froid tout en dedans, j’ai peur d’effacer le temps, j’ai peur d’oublier nos prières, et de renier nos serments, amour dis-moi que faire, comment te vivre en attendant, Mina où es-tu? , Mina, parle-moi, j’ai peur de perdre la raison, j’ai si peur d’oublier ton nom, j’ai peur des absences de mon coeur, j’ai peur du poids de chaque pierre, et de traverser la frontière, de t’oublier avant, d’avoir vu naître le printemps, Mina où es-tu? , Mina, reviens-moi, j’ai peur de perdre la raison, j’ai si peur d’oublier ton nom, Mina où es-tu? , Mina, aime moi, ouvre tes voiles a l’horizon, ramène-moi vers la raison, aller Mina reviens, sépare l’archange du martyr, aller Mina reviens, garde pour moi l’avenir, Mina ou es-tu ?, Mina reve-moi, j'ai peur de perdre la raison, j’ai si peur d’oublier ton nom, Mina où es-tu? , Mina, aime-moi, j'ai peur de perdre la raison, j’ai si peur d’oublier ton nom, Mina .. 

« Putain Bastian, mais dégage merde! » Bastian jouait encore au Strip-teaseur devant Jodie .. Ça faisait à peine un mois qu'il avait engagé la jeune femme qui était sa voisine pour qu'elle l'aide avec son histoire et sa science et cela faisait un mois que Bastian venait faire le con dans la chambre pendant qu'elle l'aidait à réviser. Il ne savait pas ce que son frère avait derrière la tête, mais cela le frustrait et le rendait agressif. Jodie était une des seules chose de bien qui lui arrivait depuis un moment et Bastian tentait de gâcher cela en faisant le con ont aurait dit .. Jodie, c'était bien plus qu'une fille aux yeux d'Aaron. Dès la première fois où elle était venue lui donner des leçons, il avait compris qu'il ne pourrait jamais l'oublier. Jodie, c'était le soleil qui réchauffait sa peau le matin, le parfum des fleurs quand le printemps venait prendre la place de l'hiver .. la douce brise qui venait lui caresser le visage quand il faisait de l'équitation .. le frisson qui l'envahissait quand il faisait un arrêt important, l'adrénaline qui l'envahissait quand son dégagement se rendait sur la palette d'un de ses coéquipiers et que ce dernier transformait cela en but .. ce genre de manœuvre, c'était une de ses spécialité. Il était le meilleurs gardien de la ligue au niveau des passes. Il était un des seuls à le faire aussi il fallait le dire. Jodie, c,était tout cela réunit en une seule femme magnifique qui avait le don de faire tourner son cœur à chaque fois qu'il posait le regard sur elle. Avec Alizée, c'était 10 fois moins fort. Il l'aimait sa meilleure amie, il ne pourrait pas être séparé d'elle bien longtemps .. mais Jodie, elle était la première pour qui il ressentait cela. Se sentir comme cela, il n'avait jamais vraiment accepté cela avant. Il se disait qu'il était trop jeune et qu'il avait encore de belles années de profite devant lui. Pourtant , quand ça en venait à elle, il était prêt à tout abandonner et accomplir le moindre de ses désirs .. le seul problème était qu'elle, elle ne voyait rien de ce qu'il ressentait .. et lui .. bah il était trop gêné pour faire le premier pas. Il voulait trouver la meilleure manière de lui montrer qu'elle avait tout le pouvoir sur lui .. il avait peur qu'au moindre faux pas , il l'a perdrait .. et ça, il n'aimait pas cela .. l'impuissance, il ne voulait pas la vivre comme ça .. il voulait la vivre de la bonne manière, comme il l'a vivait avec Alizée .. il voulait pouvoir s'abandonner sans avoir peur de se faire briser le cœur … et ça, il avait l'impression que ce ne serait pas facile .. [/justify]