HAPPINESS ONLY REAL WHEN SHARED
Je pourrais vous compter tellement d’anecdotes drôles de mon passé, de mon histoire mais dans le fond, ce n’est que rarement ce qui fait de vous qui vous êtes.
L’on se défini de nos batailles, nos rires ne sont points des champs de guerre sinon la vie serait tellement plus simple. C’est sûrement ce que l’on veut se faire croire. La vie serait plus simple sans peines, sans tristesses mais est-ce vraie ? Je n’en suis tellement pas sûre. La seule chose dont je suis sûre : je ne cesserais jamais de me battre. Il est vrai que j'ai beau abandonner mes rêves mais je n'abandonnerais jamais ma vie et même si on m'y forcerait. Les poings en avant, je vais vous raconter toutes ses choses qui ont faits de moi la personne que je suis.
my first chapter
open your eyes, it's your life that begins !Il n’y a pas de mystères pour la naissance, nous ne venons point d’une fleur comme tout bon être humain voudra sûrement le faire croire. Nous ouvrons nos yeux, au départ et bien nous voyons en noir et blanc. Cette vie de multiples couleurs. Je suis née d’un homme et d’une femme. Comme toute logique le prétendrait. Ma maman s’appelait Nora. C’était une femme magnifique de 17 ans. Mon papa lui en avait 18. Quand elle est tombée enceinte, ils ne se connaissaient que depuis 24 heures mais c’était fait. Une nuit à suffit. 3 semaines après, elle découvrit que je grandissais tel un haricot dans son ventre. Quand même, le hasard fait bien les choses. Mon père était le second fils des Donaldson, Mason. Ma maman était une fille unique enfin presque, elle avait une demi-sœur mais ne la connaissait pas réellement. Elle n’avait jamais tentée à la connaitre.
Tomber enceinte assez jeune ne fut pas étrange pour ses parents qui l’ont aidés et c’était de même du côté de Mason. Mon oncle, James était là pour lui-même s’il était loin d’être un ange déjà à cette époque. Mes parents furent un peu obligés enfin se sentaient obligés de se marier pour mon éducation mais pourtant ils ne se connaissaient pas. Ils ignoraient tout de l’autre. Comment aimait-elle sa glace ? Son parfum favoris, c’était quoi d’ailleurs ? Comment buvait-elle son café ? Mon père l’ignorait tout comme elle ignorait quel était sa rubrique favorite dans le journal ou même pourquoi il avait toujours adoré mélangé le sucré et le salé quand il était au cinéma. C’était des choses qu’ils avaient commencés à apprendre dès le mariage, dès qu’ils furent jeune propriétaire d’un ranch offert par mes grands-parents. C’était un cadeau de mariage. Je suis née le 10 janvier 1986 à l’hôpital de ma ville natale, normal. C’était une naissance toute simple et peu intéressante. Sans vraiment de difficulté, je suis née. Je n’avais pas une jambe en plus, un bras en moins ou une bouche déformée enfin rien du tout. J’étais un beau bébé bien pesant qui est née à 8 mois et demi. Tout simplement. Je n’ai pas réellement fais de chichis. Mais mes parents ? Si, ils se sont battus pour mon prénom avant de balancer en riant : Daisy. Les salopards. Ils voulaient me punir, j’en étais sûre.
« C’est beau Daisy, c’est bien pour Donaldson ! », avait dit ma maman. La méchante mais heureusement, je ne comprenais pas vraiment, mes yeux grands ouverts qui contemplait le noir et blanc de cette chambre d’hôpital alors qu’une infirmière se retenait de rire.
« Je crois qu’elle va nous haïr si on lui donne ce prénom ! », avait répondu mon père.
« Mais allons-y ! », rajoutait-il en regardant l’infirmière. Elle était surprise, c’était le moins qu’on puisse dire. Et moi, je restais sagement à contempler le monde qui s’offrait à moi. Mes parents allaient vivre un enfer pour m’avoir choisis ce prénom. Je vous l’assure.
A un moment de notre enfance, l’on peut faire ce qu’on veut mais on ne contrôle rien, nous restons des enfants telle une image qui ne peut pas bouger, pas décider. Les gens autour de nous… dessinent qui nous serons, quelle image nous aurons du futur. La mienne se dessinait aux cris lors des disputes nocturnes de mes parents. Dans le fond, ils devaient tous penser que je dormais comme un gros bébé mais non, j’entendais tout. Mes oreilles si jeunes, si innocente me hurlait que mes parents se détestaient. Ils ne se connaissaient pas et s’aimaient pourtant. Je les avais vus heureux mais comment pouvaient-ils se disputer et un jour s’aimer ? Je ne comprenais pas. Les princes charmants et les princesses se disputent-ils dans les châteaux ? A chaque haussement de voix, une larme et les autres suivaient tel un ruisseau. J’étais brisée, j’étais cassée car je ne me rendais pas compte que la vie était difficile et je trouvais ça injuste qu’ils doivent crier.
Je pleurais toutes les nuits, toutes les disputes, n’en parlant jamais. Je gardais ça pour moi, je devenais un peu plus… effacée ! Je ne parlais pas beaucoup. Beaucoup pensaient que j’avais un ami imaginaire même mais non, je parlais à ma poupée. A l’aube de mes 7 ans, une journée d’été, cela arrivait. Ce moment où les cris résonnèrent en journée. Cela faisait 2 ans que je subissais ça, c’était une horreur. Je n'étais plus seule par contre, Eloyce était née, ma petite sœur. Elle avait 6 ans de moins que moi mais elle était tellement jolie. Autant dire que je ne regardais jamais de films d’horreur ou jamais rien qui ne puisse me faire peur mais ça ? C’était mon film d’horreur. J’entendais un vase s’écraser contre le mur. Légèrement menue et mes yeux de biches regardant alors vers le salon, je sortais de la cuisine pour m’approcher de mes pas léger, je regardais cette scène et ma maman gifler mon papa. Je ne comprenais que la moitié de ce qu’ils disaient, c’était bouffé par la rage et les pleurs. Peut-être même que je ne cherchais même pas à comprendre. Je lâchais alors Lopa, mon ourson et je prenais la direction de la porte. Je me mis alors à courir, loin, loin dans les forêts. J’avais l’habitude de prendre ce chemin pour aller à ce lac ou il y avait un pneu pour sauter dans l’eau. Je m’échappais aussitôt. Je n’étais dans le fond qu’un petit oiseau perdu. J’avais encore un bout de coquille. Les canards naissent-ils dans des œufs ? Je n’en savais rien mais je n’étais qu’un petit canard. C’est alors qu’une voix résonna et que des millions d’oiseau se mirent à voler pas loin de moi. Je n’étais pas seule.
« Qui est là ? », disais-je en séchant mes larmes d’enfant toute tristounette.
« Personne ! », ne disait alors une fois pas très mûre. Je riais légèrement en l’entendant.
« Dieu, vous êtes dieu ? Maman me parle souvent de vous ! », je levais alors les yeux au ciel. Etais-je sérieuse ? J’étais un enfant donc à votre avis ? Je croyais tout ce que mes parents disaient. Puis le lapin de pâque dormait tout comme papa noël aussi. Cela ne pouvait être que DIEU. Mais non, il répondit.
« Pas vraiment mais... Pourquoi tu pleures ? », disait-il et j’en souriais doucement, me posant alors sur l’herbe. Jouant avec une brindille.
« Par ce qu'être adulte, c'est nul. Les gens ont oubliés de sourires et être heureux ! », disais-je en inspirant doucement alors qu’une voix me parlait de pépé et les prendre avec moi ou je ne sais pas quoi en fait, c’était un cri au loin.
« C'est pour ça qu'il faut rester enfant toute sa vie ! », disait cet enfant enfin il était plus âgé. Je regardais alors ce pneu pendu à une corde en me demandant comment il faisait pour rester aussi immobile avec le doux vent.
« Oh ouais, comme Peter Pan, on me raconte toujours cette histoire mais j'ai beau essayer, je n'arrive pas à voler ! », disais-je alors en levant les yeux au ciel.
Je me redressais, retirant ma robe pour être dans le petit maillot d’enfant. Autant dire, c’est so sexy une gamine de 7 ans qui se met en maillot. J’inspirais doucement.
« En attendant, je suis un canard, je vais dans la marre. », disais-je en avançant vers le lac et courant tout en me bouchant le nez, je sautais pour revenir à la surface et je le voyais au bord de l’eau, j’arquais un sourcil.
« Tu vois, tu sais voler ! », disait-il et je secouais la tête.
« Non, j’ai sautée. Voler, c’est plus haut et on ne retombe pas en général ! », disais-je en souriant, fière de casser les garçons. J’avais apprise à avoir ce caractère. Ce n’est pas facile tous les jours d’être Daisy Donaldson.
« Qui es-tu ? », demandais-je alors en le regardant attentivement.
« Et toi ? », répondit-il. Je riais, un rire jaune.
« Je suis personne ! Et toi ? », disais-je avec mon air parfois rebelle dans le regard. Je jouais.
« Peter Pan ! », disait-il et je ne savais pas s’il était sérieux. Je riais.
« Et moi, je suis le capitaine crochet, considères-moi comme ton pire cauchemar ! », disais-je en souriant. J’en oubliais carrément mes parents.
« Les filles sont déjà mon pire cauchemar... Sérieusement, moi c'est Peter... Peter Cowbell. Et toi ? », j’haussais les épaules, il semblait gêné et ça m’amusait, on aurait dit un enfant plus jeune que moi. Les disputes m’avaient donnés une maturité trop tôt enfin je devrais jouer avec mes poupées, là mais non, je me comportais comme une peste.
« Après, on est mieux que mes parents, on sait déjà qu’on serait nos pires cauchemars. », disais-je en fronçant le nez.
« Daisy Donaldson… mais je préfère quand même la fée clochette ! », disais-je d’un ton moqueur pour son nom.
« Oh ! On est un vilain petit canard alors ! », répondait-il et je faisais une moue.
« Moques-toi, Peter Pan. T’as raison mais t’ignores ce que pourrait faire un vilain petit canard. », disais-je d’un air méchant mais faussement. Et c’est sur cette note que badinement, la conversation usait de son plein. Nous papotions comme deux enfants même s’il était plus vieux que moi mais c’était agréable, cela m’aidait à oublier qu’il y avait mes parents qui s’entretuaient peut-être.
J’étais rentrée chez moi, c’est là qu’ils me firent m’assoir sur le canapé.
« Daisy, on va divorcer ! », me disais-je alors de cette même façon, je ne comprenais rien. Cela voulait dire quoi ? Plusieurs fois, j’avais entendue ça et surtout à l’école aussi mes camarades quand ils parlaient de leur parent en disant qu’ils allaient les partages. Je riais nerveusement, sans comprendre.
« C’est quoi divorcer ? », demandais-je alors en arquant un sourcil. Peter aurait sûrement mieux compris que moi ? Je n’en savais rien et pourquoi je pensais à ce garçon ? Je ne cherchais pas à le comprendre. Je n’avais pas des masses d’amis en fait. A l’époque, j’étais un peu garçon manqué, je n’étais donc pas super proche des filles. Je n’avais pas de poupées, je jouais avec des peluches ou je courrais partout en montant dans les arbres.
Bien loin du stéréotype de la petite fille en robe à fleur sauf quand maman me les mettait.
« C’est quand la maman et le papa vivent dans des maisons séparés ! », disait-elle et j’arquais un sourcil. Je ne comprenais pas.
« D’accord, on aura deux maisons ! », disais-je alors avec naïveté. C’est magique un enfant, on comprend parfois tout de la vie mais un seul terme et on est perdu. Il fallut quelques temps avant que je ne comprenne réellement ce que mes parents voulaient dire. Beaucoup me diraient que c’est quand on comprend qu’on devient adulte mais j'avais beau grandir, je ne comprenais pas comment ils fonctionnaient. C'était comme un monde étrange à mes yeux, incompréhensible.
my second chapter
my heart beat for them, but he died when she left !On est enfant puis on grandit. Avec Peter, nous nous retrouvions souvent là-bas, à cet endroit qui était devenu mon recueil. Encore plus qu’avant. Jouant come des enfants sans se courir des adultes. Parfois, Eloyce nous suivait, jalouse de n’avoir pas autant de temps que notre ami dans cette jungle de tranquillité. Je n’étais pas vraiment du genre à repousser ma sœur que du contraire. Je me souviens encore des moments où je passais mon bras autour de son épaule pour la câliner quand elle ne comprenait pas vraiment pourquoi on devait aller chez papa le weekend sur deux. Je ne comprenais rien du tout.
Je ne parlais plus tellement avec mes parents enfin disons que j’étais devenue plus distante au fil des années. Je comprenais de plus en plus ce qu’impliquait un divorce, ils ne s’étaient plus aimés et ils s’étaient séparés. Etions-nous responsable ? Dans le fond, quand papi me disait qu’ils s’étaient mariés car j’existais, j’avais finie par le croire. Oui, dur comme fer. L’enfant en moi oubliait les poupées même si elle n’y avait jamais réellement jouée, elle découvrait multiple chose. J’avais même finie par piquer la guitare de ma mère et commencer à jouer avec ce que j’apprenais sur le net. Je découvrais tout simplement la musique et le chant. Maman était une chanteuse de country aussi mais elle n’avait jamais réellement osée entrer dans le grand bain comme on pourrait dire. Petit à petit, elle se rendait compte de l’intérêt que je portais à sa guitare et la maturité de ma voix. La musique nous rapprochait à nouveau même si nous ne parlions jamais du passé. Jamais de son divorce, nous jouions. Elle rêvait que je devienne une artiste, une chanteuse.
Pendant ce temps, plus je devenais adultes et plus je me développais, je ne me rendais pas compte de ce qui se passait sous mes yeux. Mes parents étaient toujours resté proches, ils étaient restés amis… en quelques sortes. Je pensais simplement qu’ils l’étaient juste pour nous mais dans le fond, c’est alors que je remarquais plusieurs choses, des regards… et des étreintes pour finir par les choper un matin dans le lit de ma mère alors que je venais simplement annoncer avec joie que je faisais un concert.
« Non ! », disais-je avec de gros yeux, ils étaient bien sûr nu sur les draps et pas dessous. Ils finirent rapidement par les remonter sur eux et je m’étais déjà cachée les yeux.
« Ce n’est pas ce que tu crois ! », disait mon père et je riais nerveusement.
« Là, je ne veux rien croire ! », disais-je en tournant alors le dos. Depuis, je n’étais point dupe. Mes parents s’aimaient encore ou était encore attirés l’un par l’autre. Je découvris que c’était loin d’être récent, cela avait recommencé depuis mes 13 ans donc 4 ans après le divorce. Et punaise mais j’ai 17 ans, quoi. Un peu étrange qu’ils se décident à s’aimer maintenant ? Cela faisait 4 ans qu’ils s’aimaient en secret. J’avais promis à mes parents de ne rien dire à Eloyce avant qu’ils ne le fassent. Ils finirent même par ré officialiser la chose, ils décidèrent de se dire à nouveau oui. Un mariage et j’étais le témoin. A l’époque, les robes et tout le tralala n’était mon truc que dans les rares situations. Et là, j’étais demoiselle d’honneur.
« Tu sais quoi, mes parents vont se marier et je serais la demoiselle d’horreur ! », comme j’adorais l’annoncer à Peter une fois l’annonce faite et j’étais au lac.
Je l’invitais d’ailleurs au mariage, ainsi que son frère que je n’avais encore jamais rencontrée. Nous maintenions une sorte de mystère de nos vies. Je ne rencontrais pas sa famille et à part Eloyce, il n’avait rencontré personne non plus. Nous étions un peu tellement inconnus tout en étant connus. Le mariage eu lieu 1 mois après, une cérémonie dans la plus grande intimité. Hook, le frère de Peter devenait alors mon cavalier. Dans le fond, j’aurais aimé que Peter ne se propose.
Je crois que mon cœur bat pour lui depuis plusieurs années mais nous avons tellement d’années d’écart. La soirée battait de son plein, je sentais une attirance pas dissimulée de Hook mais aussi une sorte de jeu. Il semblait jouer de la situation en regardant bien trop souvent son frère. Se sentait-il menacé ? Je ne faisais pas réellement attention à la situation. Je passais simplement une bonne soirée. Cette soirée se passait bien, elle finit tout naturellement par le départ de mes parents en lune de miel. Je restais chez moi avec Eloyce. L’un comme l’autre passait me voir au cours des deux semaines. J’attendais comme une imbécile un geste ou n’importe quoi de Peter, un truc ou un indice. Je ne savais pas pourquoi mais cela me faisait bizarre de l’attendre, pourquoi ne pas me lancer ? Ce terrain était juste glissant pour moi, si je tentais un truc, j’avais peur de simplement ruiner notre amitié. Et bim, Hook décida enfin de finir par me séduire d’un baiser endiablé auquel je ne peux me détacher. Ce n’était pas le bon Cowbell mais ça en était un tout de même. Et par dépit, j’abandonnais la bataille du cœur de Peter pour accepter de me laisser aller avec Hook. Dans le fond, je pensais ne jamais avoir ma chance. Cette idylle continuait. Au début, je n’avais aucuns sentiments pour Hook même si je ressentais une attirance ou même que je m’y attachais mais j’avais du mal à en tomber amoureuse.
Mes parents quant à eux profitait de leur deuxième chance, ils ne se disputaient plus, ils étaient heureux. Et pourquoi était ? Un soir, ma mère n’est jamais rentrée. Elle fut retrouvée morte dans la grange, tuée alors que l’on avait volé trois de nos chevaux. Je la découvris, inerte dans ce foin salit par le sang et bordée par les cris de quelques chevaux alors que les coups de feux m’avaient sortis de mon sommeil. Mon père était un professionnel. Il tenait un ranch ou des étudiants venaient prendre des cours, d’autres laissaient les chevaux en pensions et venaient parfois s’en occuper et j’en passe. Les lieux furent fermés, cette histoire fut rudes pour le ranch qui perdit deux mois d’argent à cause de l’enquête.
Nous devions réduites les inconnus dans les lieux. Eloyce avait du mal avec cette histoire, j’avais pour ma part commencée à penser à mon avenir. J’allais avoir 18 ans, je venais de perdre ma maman et je commençais une histoire d’amour alors que j’en aimais un autre. Autant dire que la vie n’est simple pour personne. Je devenais cette fille qui avait l’impression que sa vie changeait pour devenir lentement différente, j’abandonnais mon rêve tout comme j’avais abandonné mon rêve de finir avec Peter. J’abandonnais toujours mes rêves. J’abandonnais celui d’être chanteuse car j’étais stupide et naïve, je me disais que c’était juste pour plaire à ma mère. Je devenais alors cette jeune femme prête à être une belle fliquette qui est avec l’homme dont elle ne voyait pas son avenir se dessiner autour de lui. J’allais devenir une autre personne mais qui ?
La vie n’est simple pour personne et surement pas pour moi, fraichement diplômée du lycée, je devais construire mon avenir et faire des choix. Les miens étaient dessinés depuis la mort de maman, c’était dans la police que je voulais aller. C’était ainsi, pas autrement. Je décidais donc de prendre mes cours dans l’école de police proche. J’avais beau avoir 2 heures de route mais j’étais un peu celle qui s’occupait d’Eloyce et de papa aussi. J’étais un peu trop occupée entre aussi mon couple. Je commençais à m’attacher à lui mais l’aimais-je ? Je n’en étais pas sûre mais je tenais à lui. Je me sentais parfois mal de cette situation, j’avais l’impression de l’utiliser comme pneu de rechange. Je faisais tout pour qu’il soit bien, je faisais tout aussi pour ne plus ressentir ce que je ressentais pour Peter. Je voulais m’éteindre enfin ce cœur qui battait à chaque fois que je le voyais. Je me sentais mal de le sentir battre mais à quoi bon se battre contre une chose que l’on ne contrôle pas. L’amour ne se contrôle pas. Mon père reprenait le taureau par les cornes avec le ranch. Parfois je l’aidais enfin j’essayais mais ce n’était pas vraiment facile. Je n’étais pas la personne plus apte à m’en occuper même si j’avais un cheval. Mes cours se terminaient et j’entrais rapidement dans la police. Tout tournait rond comme dans une grande roue. Ma vie semblait usuelle. Je passais du temps au boulot, au ranch, en couple mais je semblais suivre le cours. Hook commençait aussi son boulot et voyageait beaucoup, il n’était pas souvent là. Papa me laissait la maison libre du ranch, je l’avais tapissée à mon image et j’avais tout fais pour moi. Elle était à moi. Je ne vivais avec Hook pour autant, du peu qu’il était là de toute manière. On passait du temps une fois toutes les deux semaines. C’était presque une garde alternée entre lui et Peter sauf que je ne couchais pas avec Peter mais j’en rêvais. Il m’a demandé en fiançailles assez vite. Ne rêvez pas, ce n’était pas Peter qui me demandais ça mais Hook et oui, manque de bol. C’était le mauvais Cowbell et pourtant le plus logique mais cela n’en était pas moins facile. Autant vous surprendre, j’avais mis 24 heures avant de dire oui. Je ne me sentais pas bien, et pas seulement par rapport à Peter mais surtout par ce qu’il n’avait pas choisi le bon moment pour me demander en fiançailles. Depuis quand on demande la main d’une femme le jour de l’anniversaire de la perte de sa mère. Visons le romantique de la chose. Je savais pourtant que cela partait d’un bon sentiment mais j’avais préférée attendre pour répondre et c’était aussi une bonne excuse. J’avais donc acceptée mais je n’étais tellement pas sûre de moi, vraiment pas. Rapidement, je tombais même enceinte, un bébé ? Oui, pourquoi pas mais au boulot, c’était difficile alors que je me spécialisais de plus en plus. J’avais du mal à accepter cette grossesse et surement que l’absence de ma mère jouait réellement sur la situation. Je n’avais par contre pas le choix, je ne pourrais jamais avorter, je ne voulais pas et cela n’était point une chose que j’aurais envisagée mais je me sentais seule, tellement. Je ne pouvais même pas l’annoncer à Hook qui était au boulot, loin, encore. C’est à Peter que je l’ai annoncé, juste avant de fondre en larme et rapidement, un baiser vinrent à se placer sur nos lèvres. Un baiser qui scella le destin d’une personne. C'était il y a 20 mois.
Le 3 juin 2014, je me réveille dans ce lit d’hôpital. Mes muscles sont douloureux, je sens ma bouche pâteuse. Rien ne va dans ma tête, dans mon corps, je me sens endoloris. Je suis à l’hôpital. Comment étais-je arrivée là ? Cela faisait 20 mois que j’avais embrassée Peter et c’était un peu pour ça que je me retrouvais là. Ce soir-là, nous n’avions pas vus que Hook était là, il était rentré avec des fleurs à la main en entendant le message vocale que je lui avais laissé. Il voulait fêter ça et il me vit plus vite embrasser son frère. Il n’est jamais rentré, il était allé se saouler dans un bar et j’ignorais qu’il l’avait fait pour ça, je pensais tout simplement que c’était le fait que je sois enceinte. Rapidement, il changeait. Il me trompait, il devenait plus froid et se désintéressait de la grossesse. Notre couple n’avait pas été correct pendant 20 mois et je ne me sentais pas bien car même si j’en aimais un autre, j’étais attachée à lui. Ce n’était pas de l’amour mais cela en étais proche. Et là, je me retrouve donc à l’hôpital à cause de ça. Hier, nous avons pris la voiture, je devais aller rencontrer ma cousine enfin la fille de mon oncle. Il était décédé depuis peu de temps. Nous étions proches. Mon oncle du côté paternel était un peu tout pour moi après mon père et ma sœur. Je voulais aider cette cousine que je ne connaissais pas. Au lieu de ça ? Je me retrouvais à foncer droit vers la barrière d’un pont. Hook avait perdu réalisme. Il avait décidé qu’il était mieux de ne plus vivre que de me voir aimer mon frère. Une lettre de suicide, il laissait Cal, notre fils à son frère mais en disant qu’il ne m’aurait jamais. J’ignorais qu’il allait si mal, tout le monde l’ignorait et pourtant aurions-nous dû plus s’inquiéter ? Je n’en savais rien mais il est mort, je suis vivante, je suis une survivante. Mon bébé est avec Peter et moi, j’écoute le docteur m’annoncer une terrible nouvelle. Laquelle ? Je suis leucémique. D’après lui, je ne l’aurais jamais su si je n’étais pas une survivante. La blague. Merci le destin. Hier, je me préparais pour mon mariage et aujourd’hui, je me prépare à quoi ?