une colocation plutôt drôle □ Ses yeux s’ouvraient doucement mais sûrement. Elle avait bien dormi et ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu une bonne nuit complète. Mais l’apaisement ne durerait pas longtemps. Elle jeta un œil à son réveil. 8h07. Elle avait cours à 8h. Béatris se redressa. Eh merde !! C’était la fin d’année, ce n’était pas le moment de rater des cours. Mais c’était trop tard, elle ne pouvait pas se rendre à son cours du matin, elle, qui détestait arriver en retard. Elle se leva alors et se dirigea dans sa salle de bain

Dix minutes plus tard, elle en sortit en short-tee shirt, qu’elle aimait porter quand elle était chez elle et se dirigea vers sa cuisine afin de se faire un café. Alors que la machine le préparait, Béatris sursauta au son d’une voix. Elle se retourna, il s’agissait bien sûr de son colocataire Aaron qu’elle n’avait même pas vu. La cuisine était ouverte, elle donnait donc sur le salon. Il était installé sur le canapé, vêtu d’un simple caleçon, un verre de jus à la main. Il venait sûrement de se réveiller aussi. Il fallait se l’avouer, elle avait un colocataire assez sexy.  Qu’est-ce que tu fais là ? T’avais pas un cours ce matin ? Béatris sourit ensuite. T’as encore séché en fait ? Béatris ressera un peu mieux son peignoire et prit sa tasse de café. Elle s’avança alors jusqu’au canapé pour s’asseoir près d’Aaron. Au passage elle heurta un vêtement au sol. Elle le ramassa et le balança à la figure du jeune homme. T’es chiant à semer tes affaires partout, sérieux ! Elle s’assit enfin à côté de lui et attrapa la télécommande pour changer de chaîne.

une colocation plutôt drôle □ Très perspicace dis-moi. Je suppose qu'on est dans le même cas alors. Béatris lui fit une grimace qu’il ne remarqua pas puisqu’il regardait la télé. Malgré son bordel quotidien, Aaron était un colocataire plutôt agréable. S’il s’investissait un peu plus dans l’état de l’appart, Béatris l’apprécierait un peu plus. Je n’avais pas vraiment prévu de sécher ! Je n’ai pas entendu mon réveil ! Et à la différence de toi, ce n’était pas intentionnel ! Ils se lançaient souvent des pics tous les deux. Ça ne faisait qu’un mois qu’ils habitaient ensemble mais l’ambiance qu’il y avait dans cet appartement était plutôt fun et avec ce qui se passait dans sa vie, Béatris en avait bien besoin. En effet entre les cours qui se terminaient bientôt et donc les examens qui allaient arriver à grand pas Ou encore le fait de revoir son ex petit ami, qui s’avérait marié … C’était bien trop pour elle … Alors qu’elle était assise à côté de lui, elle décida de prendre les commandes sur la télé. Vas-y, ne te gêne pas. Quand elle vit qu’Aaron tentait de lui reprendre la télécommande, Béatris tendit sa main sur le côté afin qu’il ne l’atteigne pas. Merci, t’es trop gentil ! Un grand sourire s’affichait sur son visage. Elle but une gorgée de son café et s’arrêta sur une chaîne de sport, du tennis était en train d’être diffusé, certainement une rediffusion.

une colocation plutôt drôle □ Il y avait longuement réfléchis, tu parles ! Béatris esquissa donc un léger rire moqueur. Elle n’avait jamais rencontré pareil glandeur, c’était fou. Et elle espérait qu’il ne déteigne pas sur elle. C’est vrai, elle ne ratait jamais un réveil et pourtant la voilà, ce matin, à glander, comme lui. D’ailleurs une petite bataille allait certainement commencer. Elle regardait tranquillement son petit tennis, tout en buvant son café, lorsque le bonhomme se mit à littéralement grimper sur elle pour obtenir la télécommande. Il lui avait fallu quelques minutes pour agir et c’est ce qui surpris le plus la jeune femme. Elle essaya alors tant bien que mal de mettre la petite boîte noire en sureté. Elle passa son bras dans son dos, espérant que ça suffisse pour ne pas qu’il la prenne. Elle riait et il fallait savoir un truc sur Béatris c’est qu’elle ne lâchait pas prise et qu’elle n’aimait pas perdre. Tu ne sais pas dans quoi tu t’embarques Davenport ! Tu devrais abandonner tout de suite ! Son visage était assez prêt de celui de Béatris mais elle était imperturbable même si son odeur corporelle commençait petit à petit à l’enivrer. Oui, Aaron sentait bon et c’était sexy elle se devait de l’avouer…

une colocation plutôt drôle □ Il ne bougeait pas et lorsque Béatris cacha son bras derrière elle, il n’essayait pas de lutter. T'as de la chance que je ne me batte pas avec les plus faibles que moi. La jolie blonde se mit à rire. C’est ta façon de déclarer forfait ? Parce que fait gaffe, ça va te poursuivre longtemps ! Dit-elle, grand sourire aux lèvres. C’est vrai que si une personne entrait dans l’appartement à ce moment, c’était plutôt tendancieux ! Il était quand même sur elle et si on n’était pas au courant de la situation, on pouvait tout à fait croire qu’ils allaient passer à l’action. A vrai dire, Béatris n’y avait jamais vraiment pensé. Pour elle, il s’agissait de son coloc et on ne franchissait pas ce genre de limites avec son colocataire. Elle s’était fixée cette règle avant même de rencontrer Aaron.

Mais pour le moment Béatris s’en fichait et la situation l’amusait. Elle sortit son bras pour laisser apparaître la télécommande. Elle savait qu’elle n’avait pas beaucoup de chances face au grand dadet qu’elle avait en face d’elle mais elle était têtue et ne lâcherait pas l’affaire. Elle le narguait en l’agitant du bout des doigts. Toute façon tu n’oserais pas employer la force avec moi. Elle avait toujours ce grand sourire aux lèvres, ce sourire irrésistible, n’est-ce pas ?

une colocation plutôt drôle □ Il avait l’air d’avoir arrêté de vouloir la télécommande. En effet, il s’était remis à sa position de départ. Pour Béatris c’était donc une victoire et elle se mit à le regarder en lui tirant la langue suivit d’un sourire de satisfaction. La jeune femme avait limite oublié qu’elle avait raté son cours ce matin mais il ne fallait pas non plus qu’elle reste là, à ne rien faire sur le canapé. Mais elle se lèverait un peu plus tard. Après tout, elle avait bien besoin d’un peu de répit. Les cours et le boulot lui prenait beaucoup de temps et ça faisait du bien de ne penser à rien pendant un court instant. Ne crie pas victoire trop vite. Béatris se mit alors à le regarder d’un air plutôt interrogatif. Que préparait-il ? La jeune femme commençait à soupçonner un coup foireux. Fais gaffe, je ne suis pas quelqu’un qui se laisse avoir facilement ! Il faudra me passer sur le corps pour l’avoir ! Elle fit mine de réfléchir. Enfin non … techniquement ça c’est déjà fait. Ajoute-t-elle en riant. Elle le regardait toujours d’un air soupçonneux. Il avait intérêt de vite passer à l’attaque parce que Béa n’était pas quelqu’un de patiente.