Mon journal, ça fait tellement longtemps que toi et moi n'avons pas parlés, tu me manque tu sais. je crois qu'il était temps pour moi de reprendre un peu ton écriture, te raconter, car beaucoup de choses ont changé, j'ai changée. est-ce que tu te souviens de ma vie au lycée, mon pauvre qu'est que j'ai pu cracher de l'encre sur tes feuilles durant cette période mais, mon dieu heureusement que tu étais là. qu'aurais-je fais sans toi, t'étais le seul qui m'écoutais.

flashback, sept ans plutôt.
Journal, tu ne sais pas toi, tu ne sais que j'en peux plus, je n'en peux plus de cette vie de merde. explique moi, j'aimerais comprendre pourquoi je suis évitée comme la peste, détestée comme les racistes, écrasée comme un vulgaire moustique. j'ai pas le droit d'être une étudiante comme toute les autres, maman dit que j'ai tendance à être naïve et trop repliée sur moi-même mais, est-ce une raison pour que les gens ne m'aiment pas. aujourd'hui un garçon qui ne me laisse pas insensible depuis le début de l'année est venu me demander de venir avec lui se week-end pour une soirée. tu n'imagine pas le plaisir et l'excitation que j'avais, enfin quelqu'un s'intéressait à moi. je n'y croyais absolument plus, les premiers amours et premiers baiser, les petites histoires de flirt c'était que dans les films et enfaîte non, moi aussi j'y ai le droit. désillusion, le garçon a simplement essayé de rentrer dans mon lit pour un stupide pari avec ces copains. je ne sais pas quoi penser.. aide-moi.

Lorsque je relis les passages de cette époque je me rend compte que j'étais vraiment seule. Chaque jours j'écrivais mon désespoir, quelqu'un qui ne me connaît pas et tombe sur mes écris pourrait presque croire que j'étais une jeune suicidaire. ma mère avait raison ma naïveté et ma gentillesse on ruiné mon adolescence et mon espoir d'être une jeune fille comme toutes les autres. heureusement maman et papa on eu l'immense et génialissime idée de déménager et partir, loin très loin de new-york.

flashback, un an plutôt.
Finis, j'écris mes derniers mots en tant que new-yorkaise. dans quelques heures direction le texas avec maman, papa et rea. je vais laisser une bonne fois pour toute mes souvenirs heureux et parfois moins derrière moi. nos affaires sont partis hier, il ne manque plus que nous. je ne regrette rien, il faut savoir tourner la page. oui new-york va me manquer énormément même, j'ai l'habitude de voyager avec mes parents seulement on revenait toujours. je ne sais pas comment sera ma vie texane, comment les gens sont, si je vais être accepté dans mon école de droit. maman veut qu'une fois là-bas je me trouve un travail, que je m'inscrive à l'université. j'ai pleins de projets en tête, pleins d'ambitions et pleins d'envie. j'espère que le texas me réussira mieux que new-york.

Un bilan après toute ses années, je suis serveuse dans un petit café très tranquille où il fait bon d'y prendre un temps pour soi, j'étudie le droit afin de devenir juge d'instruction, ma relation avec reagan est toujours au même stade mais, je suis amoureuse. voila un bref récapitulatif de ma vie depuis ma dernière session d'écriture. je voulais absolument gagné mon propre argent, toute ma vie on m'a traitée de fille à papa alors désormais je veux prouver que je m'en sors seule. au début rien n'était gagné car avec ma gueule d'ange, mes cheveux blond et ma naïveté à vue d'œil on m'utilisait beaucoup mais, je me suis installée dans le petit café du coin ça me convient parfaitement pour le moment. aussi surprenant que ça peut l'être j'étudie le droit pour devenir juge oui moi, la jeune fille introvertie, timide et sensible comme pas deux. avec du travail, de l'ambition et beaucoup de travail sur moi-même j'ai réussie mes partiels alors j'essaye tant bien que mal de continuer ainsi. quand a reagan, toujours pareil. j'aurais rien a te dire mon journal, ma sœur et moi c'est une longue histoire fermé et indescriptible. oh! et j'ai presque oubliée de te parler de camel. c'est un garçon plus âgé que j'apprécie particulièrement. il ne le sait pas mais, il est le seul garçon qui croyait en moi depuis bien longtemps. il était là, toujours. au début c'était de l'amitié pour moi du moins mais, tu sais je m'emballe vite et j'ai des désillusions. il aime une autre fille et je le comprend. je suis peut-être bien trop immature pour lui, trop enfantin. parfois je me demande quand est-ce que quelqu'un me prendra comme je suis, entière. c'est moi le soucis ? je ne sais pas, je ne sais plus à force.