✻ HAPPINESS ONLY REAL WHEN SHARED
« Cher Rhett. Je ne pourrais t'expliquer les raisons de mon départ. Toi qui aime analyser les autres, tu serais capable de comprendre mais je ne veux en aucun que tu te torture l'esprit à cause de moi. Et je ne suis même pas sûre de les comprendre, moi-même. Tu es quelqu'un de brillant et d'adorable, attentionné et drôle. Tu as tout pour rendre heureux une femme. J'espère que tu trouveras quelqu'un qui te mérite et qui tendra pleinement heureux. Je te souhaites de trouver le bonheur, réellement. Que tu affrontes tes parents et réalise ton rêve. Mais tout ça se fera, malheureusement, sans moi, puisque je m'en vais.Je dois partir d'ici, j'ai besoin de découvrir le monde et vivre de nouvelles aventures. Je ne te dis pas où puisque je ne veux pas que tu viennes me chercher. Cela ne sers à rien de le demander à ma famille, il l'ignore aussi puisque te connaissant et connaissant ta volonté et ton courage, je sais que tu en serais capable. Toi même tu sais que je ne m'excuse que rarement, alors j'espère que tu croiras le fait que je suis sincèrement désolée de ne pas avoir pu te dire ces mots ailleurs que sur un bout de papier, mais si je l'aurais fait, je ne serais jamais partie. Saches que j'aurais aimé que tu me prennes une dernière fois dans tes bras. Adieu mon amour. »Le beau temps était au rendez-vous. Pourtant cela faisait des jours qu'elle était enfermée entre quatre murs. Son nouvel emploi lui prenait beaucoup de temps. Impossible pour elle de faire de nouvelle rencontre. Condamné à être seule pour travail sur ce dossier. Ce jour-là elle avait essayé de mêler les deux. Assis sur la terrasse d'un café, un petit repas à ses côtés et les yeux rivés sur ses dossier, Emery profitait du soleil à sa façon. C'était déjà mieux cela qu'être assise derrière un bureau pensant à sa famille qu'elle avait laissé derrière, il y a quelques années.
« Excuse, tu pourrais pas m'indiquer quel heure il est ? » Elle releva la tête, surpris par la vision qu'elle eut. Un jeune homme grand et costaud. Il devait pas être beaucoup plus âgé qu'elle. Mais qui n'a pas l'heure dans notre société. On la trouve partout dorénavant. Montre, cellulaire, ipod.
« Ah la technique de drague commune. Désoler, mais je suis pas intéresser. » répondit-elle avec assurance.
« C'est pas une technique. J'ai veux juste savoir l'heure. » Rétorqua-t-il froidement.
« De toute façon t'es pas mon genre. » baissa t-elle les yeux vers son document, ignorant la présence du jeune homme, qui s'assit en face d'elle.
« Toi non plus. » Intrigué, la jeune femme releva son regard, haussant un sourcil.
« Alors pourquoi tu viens de t'installer à ma table? Y'en a cinq de libres autour de moi. » Le coude posé sur la table, munie d'un sourire ironique, il rétorqua.
« Puisque je ne suis pas ton genre et que tu n'es pas le mien, on peut donc parler sans prendre le risque de se retrouver dans le même lit ce soir et de tomber amoureux au bout de deux semaines. »Ce matin là, elle l'avait passé à se préparer. Elle était tellement nerveuse qu'elle en avait oublier de manger. Pourtant rien de tout cela était nouveau pour elle, elle connaissait la routine dans ses cas là, mais cette fois c'était elle le client et non l'assistante juridique. Tout était différent de ce point de vue. Cela faisait déjà quelques temps qu'elle ne les avait pas vu. Quelques mois pour tout dire. Assise dans un bureau depuis une bonne vingtaine de minutes, le temps lui paraissait comme une éternité. Fixant le sol, elle tenait dans ses mains une chaîne que sa mère lui avait offerte lorsqu'elle était partie explorer le monde. Elle ne s'en était jamais séparer. Perdu dans ses pensés, ont vint alors la chercher. Elle n'avait pas la moindre idée de l'endroit de où est-ce qu'on l'amenait, mais elle les suivait sans la moindre question. C'est seulement une fois qu'elle découvrit son frère devant elle qu'elle compris. Il était tous là, Bastian, Ansel, Kayla, Ophélie et même Mathys, bien réel devant elle. Son visage s'illumina et Emery courra les rejoindre croyant qu'ils allaient disparaître à tout instant et qu'on lui enlèverait la garde de ses frères et soeurs. À leur contact, des larmes coulèrent sur ses joues. Ils étaient enfin réunit.
« Tous au restaurant, que je vous prépare de quoi manger. »« Emery, Mathys a besoin d'aller chez le medecin aujourd'hui, il avait un rendez-vous de prévue avant que... » Ça c'était sa soeur, Kayla. Emery était totalement à la derive. Seulement quatre ans avait passé pourtant, elle avait l'impression d'avoir tout manqué. Mathys n'était plus un poupon, mais un enfant qui avait des besoins et allait à la maternelle. Sa soeur une adolescente. Et que dire des deux grand frères. Impossible d'avoir une conversation, ça rentre à toute heures. Ça répond. Durant toutes ses années, elle en avait oublier ce que c'était la vie familial. À peine vingt-cinq ans et elle était responsable de cinq enfants et adolescents. Son portable se met à sonner, c'est le restaurant.
« Emery tu dois rentrer la commande arrive et il a personne pour répondre. » l'avertissait Rhett.
« ahhhhhhhh» lança t-elle avec un long soupir. Comment allait-elle faire tout cela en même temps. À ce moment précis, elle bénissait sa mère d'avoir tout fait cela sans lâcher. Et comme si ce n'était pas déjà assez comme cela, elle devait se côtoyer son ancien copain au boulot.
« Bastian ! J'ai besoin de toi au restaurant. Rhett t'y attends. S'il te plait, je peux pas maintenant. » Lui lança-t-elle par dessus le comptoir de la cuisine. Pour cela, elle lui devait au moins ce point. Il répondait toujours présent quand il s'agissait d'aider dans la maison ou au restaurant.
« Kayla ! Écrit moi les informations sur un papier et j'y vais. Quelqu'un peut prévenir Adrian de la situation. » De retour dans son ancienne maison avec une personne en plus, son fiancé. Qu'allait devenir leur couple à travers cela ?